Admi web decembre2015 – [PDF Document]

  • MOI AUSSIJE SUIS RFUGI(E)Nonau badgedidentificationdes demandeursdasileen BelgiqueMOI AUSSIJE SUIS RFUGI(E)Nonau badgedidentificationdes demandeursdasileen Belgique71e anne- n11- dcembre2015 (mensuel)dpt CHARLEROIX |P402047| retour: CGSP placeFontainas, 9/111000BruxellesDOSSIER P. 4DCEMBRE 2015DITO Face la terreur :plus que jamais la solidaritP. 3MOT QUI PUELe storytellingP. 7PB- PP B-00802BELGIE(N) – BELGIQUEAdmiPriorit de droite absolueP. 9Admi ALR PARA BRUadmi cover decembre 2015.indd 1 17/11/15 09:25
  • 2 TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015ACTUALITSDANS NOS RGIONALESCharleroiPrsentation et dgustation de vinLa Commission rgionale intersectorielle des Pensionn(e)s deCharleroi (CRIP), a le plaisir de vous inviter le 15 dcembre 201510h30 la CGSP, 42 rue de Montigny, 6000 Charleroi une prsentationet une dgustation de vin avec un morceau de boudin.Participation :5 eurosRservation obligatoire au plus tard le 10 dcembre auprs deJessica au 071/797 111 et versement de la somme sur le compte de laCGSP – CRIP BE39 0882 6941 9919 BIC GKCCBEBB avec la mention vin.Bienvenue toutes et tous, pensionns, prpensionns etactifs.Renseignement : Alphonse Vanden Broeck 0495/34 09 28.NamurCongrs statutairesAppel aux candidaturesConformment aux dispositions statutaires de la CGSP, le Comitex-cutif rgional intersectoriel (CERI) informe lensemble des affilis quil a dcid de convoquer le prochain Congrs statutaire de largionale intersectorielle de Namur le 13 avril 2016 ds 9h30, salledes Congrs de la Maison syndicale Andr Genot – rue de lArmeGrouchy, 41 5000 Namur. cet eff et, il porte votre connaissance queles mandats au Bureau excutif rgional intersectoriel (BERI) sont:Jean-Pol Donnay – Prsident rgionale (Admi),David Quevy -Vice-prsident rgional (Poste),Johan Lambert – Vice-prsident rgional(TBM),Joseph onon – Secrtaire rgional intersectoriel(Enseignement),Daniel Jaumotte – Vrifi cateur aux comptes (Admi),sortant et rligible,Francis Courtois – Vrifi cateur aux comptes(AMiO), sortant et rligible,Stephan oumsin – Vrifi cateur auxcomptes (Tlcom), sortant et rligible.Les candidatures sonttransmettre au Secrtariat rgional rue de lArme Grouchy 41 via lesresponsables sectoriels rgionaux pour le 30 dcembre 2015 date declture.WelkenraedtOff re demploiLa rgionale CGSP Welkenraedt (Est de la Belgique et Communautgermanophone) cherche pour le 1er janvier 2016un ou uneSecrtaireadministratif(ve) bilingue franais allemand 26h/semaine.Bonnematrise Windows Offi ce.Connaissances en comptabilit.Sachanttravailler de manire autonome et faire preuvedinitiative.CGSP-WelkenraedtCamarade ve-Marie NiessenRue de la Gare14 – 4840 [email protected]/88 00 55NOUS NE SOMMES PAS DES ASSASSINS !Alors que le discours dominant actuel voudrait faire passer lesorganisations syndicales, et tout particulirement la FGTB, pourdodieux cri-minels, la CGSP wallonne affi rme son entire solidaritavec les travailleurs ligeois injuste-ment stigmatiss.Si des noms de grvistes sont remis la Justice, que celle-cinomette pas dy joindre chacun des ntres !Distinguer les eff ets tragiques des causes sup-poses est uneprrogative de ltat de droit. Les assimiler demble relve dun coup deforce qui tmoigne dune violence symbolique bien plus agressive quecelle mise sur le dos des grvistes.Depuis plus dun an, des centaines de milliers de manifestantsont exprim leur opposition aux mesures dltres dugouvernement.Depuis plus dun an, des milliers de grvistes sebattent pour dfendre les intrts de tous les travailleurs.La seulerponse qui leur a t octroye na t quun geste de mpris ou une feinteignorance.Cela ne peut plus durer !Criminaliser les mouvements sociaux, dclarer illgales toutesformes de rsistance enfonce davantage ce gouvernement danslengrenage de la rpression et nempchera quun temps, quil sait djlui tre compt, que les travail-leurs ne relvent le front.La CGSP wallonne est et sera de tous ces combats !Cest forte de cette dtermination que la CGSP wallonne dnonce lesa priori sur les-quels se base le gouvernement pour renforcer sachasse aux travailleurs temps partiel dont une majorit de femmes endiminuant de moiti lallocation de garantie de revenus aprs deuxans.Alors que toute la politique liberticide de ce gouvernement desdroites sattaque essentiel-lement aux services publics, leurstravailleurs et usagers, la CGSP wallonne assure quil nous trouveratoujours sur sa route pour contrer ses vellits idologiques deprivatisation des Entreprises publiques autonomes.Communiqu de presse du 27 octobre 2015gnrale dcembre 2015.indd 2 17/11/15 09:29
  • 3TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015DITOFace la terreur : plus que jamais la solidaritlheure o nous crivons ces lignes, la France et la Belgiquerestent sidres par ces odieux attentats perptrs ce vendredi 13novembre Paris. Cest le moment dexprimer sa compassion envers tousceux et toutes celles qui sont touchs eux-mmes ou au travers deproches. Quelles soient physiques ou psy-chologiques, les blessuressont lourdes, sans parler du nombre inimaginable de morts.Nospenses les accompagnent.lheure o vous lirez ces lignes, le temps de la compassiondemeure mais aussi celui de la rfl exion et de lanalyse. Cesvnements sont tout sauf imprvisibles ! Ils ne sont quune rponse deviolence gratuite des bombardements dtats, leurs eff ets collatrauxtrop souvent aseptiss par nos mdias. Que ce soit sous les coups dela coalition internationale occidentale ou des Russes, ou encoreque ce soit sous celles du dictateur Bachar, les populationssyriennes et irakiennes vivent des heures terribles, eff rayantes,tragiques. La priorit doit tre politique et non militaire car, sanssolution politique, les paix sont, pour le mieux, prcaires voireartifi ciellement maintenues, comme cest le cas dans lesterritoires occups par Isral.Les terroristes veulent dstabiliser notre modle fait de diversitet notamment de cohabitation religieuse. Le respect des croyancesde chacun dans le cadre de la lacit est la norme. Montrons-nous lahauteur du dfi qui nous est lanc. Plus que jamais, nous devonsfaire preuve de solidarit envers ceux qui ont d fuir leur pays :nous pouvons et devons les accueillir dignement. Notre rponse nedoit pas tre le rejet par la peur, cest ce que veulent nosadversaires.Mais les rponses militaires et policires, aussi effi cacessoient-elles, ne suffi ront pas !Si des jeunes hommes et femmes selaissent sduire par des discours dangereux, cest aussi parce queles politiques conomiques et sociales laissent sans espoir desmillions de personnes et particulirement des jeunes, des femmes etdes populations dorigine trangre. Les politiques de nosgouvernements et de lEurope du tout aux rentiers, sous lecache-sexe daustrit, ont du sang sur les mains !Se battre pour lgalit et plus de solidarit entre les gnrations,entre hommes et femmes, entre travail-leuses et travailleurs etrentiers ou rentires, entre populations depuis longtemps installeset celles qui arrivent, cest une ncessit et un choix.Ne soyons pas dupes cependant, les appels lunit nationale nesont quun cache-misre ! Quelques jours avant cette actualittragique, les responsables du gouvernement fdralo-fl amand nenavaient que pour restreindre les droits des travailleurs et deleurs organisations syndicales.Le MR tait pour le droit au travailles jours de grve, mais uniquement ceux-l puisquils narrtent pas delicencier ou de ne pas remplacer les dparts.La N-VA voulait donnerla personnalit juridique aux syndicats et tous voulaient le serviceminimum gnralis. Bref, ils veulent nous empcher de dire que nous nesommes pas daccord avec leur politique daustrit (quils ne mettententre parenthses que lorsquil sagit daller faire la guerre hors denos frontires).Contre le terrorisme, nous nous battrons ! Mais aussi contreceux qui gnrent les dsespoirs.Non au racisme, la discrimination et aux ingalits !Oui la solidarit, lgalit et la tolrance !gnrale dcembre 2015.indd 3 17/11/15 09:29
  • TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015TRIBUNE CGSP DCEMBRE 20154FEDASILFedasil est lAgence fdrale pour laccueil des demandeurs dasile.Ce parastatal organise, directement ou avec ses partenaires, unaccueil et un accompagnement aux candidats lasile qui arrivent dansnotre pays et qui, aux termes de la Convention de Genve, doivent ytrouver refuge. Hlas, suite aux politiques menes par Maggie DeBlock (Open VLD) et eo Francken (N-VA), la capa-cit daccueil durseau belge est passe de 24 000 16 000 places en 3 ans ! Pourtant,les conflits majeurs au Proche Orient ne datent pas de 2015, laguerre en Syrie fait rage depuis 4 ans ! On peut, ds lors, sedemander quel tait lobjectif de ces fermetures alors mme que lauxde demandeurs dasile tait prvisible et connu du gouvernement.Lors de la fermeture du centre Fedasil de Stoumont, de celle,brutale, de Feda-sil Virton dcide par le Conseil des ministres laveille de Nol 2014 avec 40 licenciements immdiats la clef ou plusrcemment lors de la fermeture du centre Fedasil deWoluw-Saint-Pierre en juin 2015, seuls des impratifs bud-gtairesont t mis en avant. Comble dironie, un mois peine aprs laferme-ture du centre bruxellois, le Secrtaire dtat annonait sarouverture dans lurgence et le rengagement de nou-veauxtravailleurs alors mme que du personnel expriment avait t licenciquelques mois plus ttFace la crise de laccueil de cet t – et lamagnifique mobilisation citoyenne du Parc Maximilien – il y a toutlieu de sinquiter de la gestion chaotique et trs court terme delaccueil des demandeurs dasile par le Secrtaire dtat eo Francken.Celui-ci sest refus lappellation de crise alors que larme et laprotection civile ins-tallaient, en urgence, des tentes dans lescentres Fedasil pour y hberger 900 demandeurs dasilesupplmentaires. Toutes les places tampon ont t remplies en moins dedeux semaines.Face cette course aux places, le gou-vernement doit en trouver250 par jour. Cest ainsi quun peu partout en Bel-gique, Fedasil etses partenaires histo-riques ouvrent des structures daccueil enurgence. Dans ces nouveaux mga-centres, le personnel, employ encontrat prcaire, na pas le temps de recevoir les formationsncessaires avant dtre confront aux difficults daccueillir despersonnes fragilises, meurtries, blesses, traumatises tant par laguerre quelles fuient que par leur prilleuse migration. O trouverune cohrence dans cette gestion si ce nest dans la volont dedtruire les structures existantes et fina-lement privatiser lesecteur au profit du secteur marchand ?Dans lurgence, la capacit daccueil est passe de 16 000 places enjuin 2015 36 000 places en dcembre 2015. Toutes les analyses ledmontrent, cela sera insuffisant. Mme le Secrtaire dtat se dit treau bout du rouleau. Il demande un effort aux communes pour luiproposer des sites.Pourtant, les Communes de Virton et de Stoumontont crit au Secrtaire dtat pour lui faire savoir que des placesdaccueil taient envisageables sur ces deux sites. Mais il fait lasourde oreille et continue sa gestion court terme.Privatiser laccueilLe Secrtaire dtat a lanc un appel doffre ausecteur priv marchand en vue de crer 10 000 places supplmen-taires(dont 1 200 sont dj attribues la socit Senior Assist qui a rponduau cahier des charges et a ouvert des places dans danciennesmaisons de repos dont la socit tait propritaire). G4S, socit degardiennage, a ouvert des centres galement. On peut lgiti-mement sedemander si les travailleurs de ces socits prives sont forms pouraccueillir des demandeurs dasile qui ont souvent travers dessituations trs dif-ficiles, vcu des souffrances terribles et quincessitent des soins et de lcoute.Outre les risques de drives et de maltrai-tance, comme enAllemagne dernire-ment, cela affaiblit le secteur public quicontinue, malgr tout, offrir un service de qualit en dpit du manqueflagrant de considration par lAutorit. Il est dj difficiledaccepter la privatisation dun service public caractre social, maisloctroi dun tel march G4S est tout simplement inacceptable ! Maisvu la manire dont eo Francken crimi-nalise sans arrt les rfugis, onretrouve une certaine logiqueAlors que le Parc Maximilien voit de nouveaux rfugis devoir syinstaller (lOffice des trangers ne reoit que 250 demandeurs dasilepar jour, chiffre dj drisoirement insuffisant alors que tant degens attendent encore aux frontires de lEurope), les centresatteignent dj leur capacit maximale. En clair, Fedasil ne sera pluscapable de dsigner un lieu daccueil pour les nouveaux demandeursdasile. lentre de lhiver, pourquoi le Secrtaire dtat laisse-t-ildes centres daccueil opra-tionnels ferms alors que le rseau estsatur ?Un climat entretenu de peurCes derniers jours, la presse alargement fait cho aux incidents survenus au centre daccueil ouvertde Florennes ou encore ces scnes dhystrie collective dans unvillage sapprtant recevoir 210 demandeurs dasile (logs dans uneancienne maison de repos transforme en centre daccueil priv suiteun des appels doffre du fdral). Cest sr, il faut inlassablementexpliquer et en appeler la raison plutt que de jouer sur les peurset dentretenir un climat de suspicion qui dresse les uns contre lesautres, comme le fait ce gouvernement des droites !En effet, les provocations de ce gouver-nement sont nombreuseset ne laissent pas de rappeler un pass que nous avions jur ne plusjamais vouloir se repro-duireLe droit dasile est-il alin ?gnrale dcembre 2015.indd 4 17/11/15 09:29
  • 5TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015Que penser dautre dun gouvernement qui ne cre pas les conditionsminimales dun accueil digne, qui laisse les rfugis dormir soustente, qui loue des espaces sur les rseaux sociaux pour diffuserune lettre aux ventuels demandeurs dasile irakiens afin de lesdissuader dessayer dobtenir une protection chez nous ? Que penserdun gouvernement qui promet de largent ceux qui quitte-raient leplus vite possible les centres daccueil ? Que penser dungouverne-ment qui laisse un bourgmestre et sa police harceler lesrfugis ? Que penser dun gouvernement qui demande des personnesfuyant la guerre que nous y faisons de sengager par crit respec-ternos valeurs occidentales et ltat de droit ? Comble de lignominie,que penser dun gouvernement qui suggre avec insistance et sous defallacieux prtextes scuritaires, aux rfugis darborer un immondebadge les stigmatisant au regard de tous ?Poser la question, cest yrpondre !Ces provocations sont galement un manque de respect pour lestravailleurs qui uvrent avec courage et dans des conditionsdaccueil toujours niveles vers le bas. lvidence, ces dclarationscrent des frustrations et des inquitudes dans le chef des rsidents.On peut donc clairement imputer MM. Jambon etFrancken, la responsabi-lit des incidents dans les centresdaccueil.Face au mpris des res-ponsables politiques et surtout face laprivati-sation en cours, cest tout le secteur de laccueil desdemandeurs dasile qui sindigne.Ainsi que laffirment ensemble le Cir, le CNCD, la LDH et AmnestyInternational1 dans une carte blanche parue le 7 octobre dernier,col-porter des ides fausses peut ventuellement rapporter des voixaux lections, mais en aucun cas apporter les rponses adquates lacrise des rfugis, qui sexplique par la multiplication des conflitsaux frontires de lEurope et la dsunion europenne que cettesituation suscite. Le repli sur soi est non seulement inefficace,mais gale-ment mortifre pour la construction euro-penne. lEuropeforteresse souhaite par certains, il faut opposer lEurope desdroits humains et de la solidarit internationale. Cela passe, dunepart, par une vritable politique migratoire europenne dans lerespect des conventions internationales, et dautre part, par lamobilisation de moyens suffisants pour garantir la paix et ledveloppement en-dehors de lEurope .1. Stop aux ides fausses sur les rfugis, Communiqu du Cir(Coordination et initiatives pour rfugis et trangers), du CNCD(Centre national de Coopration au Dveloppement), de la LDH (Liguedes Droits de lHomme) et dAmnesty International, paru dans LEcho du7 octobre 2015.quoi a droit un demandeur dasile ?Les demandeurs dasile ontdroit une aide matrielle pendant lexamen de leur demande dasile.Cette aide consiste en des besoins de base : un endroit o dormir,des repas, des vtements et un accs aux sanitaires mais galement unaccom-pagnement social et juridique ainsi quune assistance mdicale.Fedasil organise cette aide matrielle dans les centres collectifs(de Fedasil ou de la Croix Rouge) ou dans des logements individuelsgrs par des CPAS ou des ONG. Le cot de cet accueil nest en rienexcessif pour le budget des tats europens. En Belgique, la dotationalloue Fedasil a t denviron 300 millions en 2014, soit seule-ment0,15 % de la totalit des dpenses administratives du gouvernementbelge.Les demandeurs dasile ne reoivent pas de soutien financier.Ils reoivent par contre 7,40 dargent de poche par semaine (paradulte).Les demandeurs dasile ne peuvent pas travailler, sauf siaprs 6 mois de procdure ils nont pas encore reu de dcision quantleur demande dasile.Source : FedasilQui sont les demandeurs dasile ??Depuis mai 2015, la Belgiqueconnat une hausse importante des demandes dasile, au mme titre quedautres pays europens. Sur 60 millions de rfugis en 2015, lEuropenen accueille que 8 %. Actuellement, en Belgique, 26 000 demandeursdasile sont accueillis dans les centres collec-tifs et leslogements individuels du rseau Fedasil. Les demandeurs dasileviennent de pays en guerre, principa-lement dIrak, de Syrie,dAfghanistan mais aussi de Somalie et dErythre. Ces cinq paysconstituent plus de deux tiers du nombre total de demandes dasileintroduites ces derniers mois.50 % des rsidents sont des personnesen famille, 38 % sont des hommes isols, 7 % des femmes isoles et 5% des enfants mineurs non accompa-gns (MENA). Les MENA bnficientdun accompagnement spcifique. Un tiers des rsidents sont desmineurs dge !Les demandeurs dasile restent en moyenne 6 mois dansle rseau daccueil. Sils reoivent une rponse positive, ilsobtiennent une protec-tion subsidiaire (5 ans) ou un statut derfugi reconnu (ad vitam) et ils peuvent rester en Belgique etrecher-cher leur propre logement et travail. Les demandeurs dasilequi ne sont pas reconnus comme rfugis ou qui ne bnficient pas de laprotection sub-sidiaire doivent quitter le pays.Source : Fedasilgnrale dcembre 2015.indd 5 17/11/15 09:29
  • TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015 TRIBUNE CGSP DCEMBRE 20156INTERNATIONALcette occasion, nous avons rencontr la Camarade Juneia MartinsBatista, ex-Secrtaire nationale de la CUT Brsil pour le secteur dela sant et, aujourdhui, Secrtaire nationale de la CUT pour lesquestions de Genre.Juneia est galement Prsidente du Comit mondialdes Femmes de lIn-ternationale des services publics (ISP).Peux-tu nous dcrire la situation des services publics au Brsilen cette priode de crise politique et cono-mique que traverse lepays ?Les services publics au Brsil sont repar-tis sur troisprincipales sphres gogra-phiques : les municipalits, les provinceset le gouvernement fdral. Depuis la fi n des annes 1990, la plupartdes services publics sont soumis de fortes pressions suitelintroduction dentreprises pri-ves dans le secteur public, sousforme de sous-traitance via notamment des partenariats public-priv(PPP), ou carrment sous forme de privatisation totale de certainsservices.Cette logique est nocive tous les niveaux, aff ectant lafois les usagers des services, les travailleurs, et lefonc-tionnement des services en tant que tel.Les secteurs les plustouchs par ces off ensives ultralibrales sont la sant, lestransports, la distribution dlectri-cit, lassainissement de leau.Certains services publics ont pu rsister jusquici, tels quelducation, ou encore la poste.Quelles sont les consquences de ces privatisations ?Dune faongnrale, la qualit des services publics a fortement diminu depuisles annes 1990.Dans le secteur de la sant, on assiste partout un manque cruelde lits dans les hpitaux, un temps dattente insupportablement longpour obtenir une consultation. La sant au Brsil existe toujourssous forme de service public unique et universel dans le pays, maisde grands pans de ce secteur ont t sous-traits au secteur priv viades PPP.Cela a des consquences galement sur les travailleurs dusecteur. Une des causes de la prcarit de ceux-ci est la nonapplication de la Convention 151 de lOIT concernant la protectiondu droit dorganisation et les procdures de dtermination desconditions dem-ploi dans la fonction publique , qui empchelexistence de conventions collectives claires dans ce secteur,telles que la possibilit dtablir un salaire minimum. Cetteconvention, datant de 1978, a t ratifi e par le gouvernement deLula. Mais le Congrs national, qui doit mettre une loi spcifi quepour lapplication de cette convention, ne la toujours pas fait.En tant que Prsidente du Comit mondial des Femmes de lISP, quelsseraient selon toi les principaux enjeux pour les femmestravailleuses du secteur public au Brsil ?La CUT a enfi n conquiset concrtis loccasion de ce 12e Congrs national, et aprs denombreuses annes de lutte, la totale parit au sein de ses instancesdirigeantes. Mais cela nest pas encore une ralit dans ses diffrents secteurs. Cela reste une grande bataille mener.Il subsisteune conception du travail particulirement sexiste qui empche degarantir une galit des chancesentre hommes et femmes. Une grande barrire continue de diviserles travail-leurs et travailleuses de ce pays, dont un exemple estla diff rence salariale entre une femme et un homme, dont lamoyenne est de 30 %.Par ailleurs, outre laspect mentalit qui resteextrmement machiste dans notre socit et quil faut tout prixchanger, les barrires ce changement rsident notamment dans labsenceou le manque de services publics de qualit et en nombre suffi santqui rendraient possible la rduction de ces ingalits entre hommes etfemmes travailleuses (places dans les crches et les maisons derepos, transports publics, hpitaux de qualit, services sociaux,etc.).Mais outre la problmatique du genre et des services publics,nous devons ga-lement faire face des problmes trs graves tels quecelui du travail esclave, qui touche encore trs fortement lessecteurs du textile, du travail domes-tique (principalement desfemmes) et des travailleurs ruraux, dont une grande partie estissue de limmigration dautres pays dAmrique latine.Un amendementconstitutionnel condamne prsent une peine de prison les employeursqui pratiquent lesclavage, mais le combat sera encore long pourlradiquer.Retrouvez lintgralit de cette inter-view sur notre site Internet: www.cgspwallonne.beCongrs de la CUT Brsil : principaux dfi s pour les servicespublicsDu 13 au 17 octobre, se tenait le 12e Congrs national de la CUTBrsil. Avec ses 22 millions daffi lis, ce gigantesque syndicat estle 5e plus grand syndicat du monde.Le Congrs a rassembl prs de 2400 dlgus et plus de 200 invits internationaux, dont la CGSPwallonne.Juneia Martins Batistagnrale dcembre 2015.indd 6 17/11/15 09:29
  • 7TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015 TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015LE MOT QUI PUELe storytellingLa fabrique de lopinion a de tout temps t unlment essentiel de la vie politique et elle est rapi-dement devenueun enjeu essentiel de la comptition politique et conomique. Lapropagande uvre cette fi n.Aprs lattentat vestimentaire, leblocage dautoroutes est un nouvel avatardont le but avou est de limiter le droit de grve.Et puisque le terme propagande est un tant soit peu connotngativement, les stratges en la matire (les spin doctors quitissent des trames pour faire tourner les mdias et lopinionpublique dans leur sens) ont tt fait de la rebaptisercommunication.Et dans cette panoplie communication-nelle, lestorytelling occupe une bonne place.Comme son nom lindique, il estini-tialement une pratique anglo-saxonne emprunte au monde delconomie et du marketing. Comme son nom lindique, il consisteraconter des histoires et rcits qui sont quotidien-nement faonns etprsents dans les mdias.Hold up sur limaginaire !Lex-prsident de lancien Parlementinternational des crivains, Christian Salmon, retrace la gnalogiede cet art de raconter des histoires, et le dcrit comme une arme dedistraction massive mme non seulement de formater notre rapport laralit, mais aussi de fabri-quer le rel. Car cest une vasteentreprise de manipulation du rel, un vritable hold-up delimagination que Christian Salmon met jour 1 : lart du rcit estdevenu lins-trument du mensonge dtat et du contrle des opinions,cest un hold-up sur limaginaire. 2Prsents comme une intrigue facilecomprendre, les enjeux politiques se muent en histoires beaucoupplus excitantes que les faits et qui nont pas besoin dtre vraies.Et on assiste ainsi une bataille des histoires plutt qu un dbat surles ides.Ce nouvel ordre narratif est une per-formance complexe quine consiste pas seulement raconter une histoire, mais matriserlagenda des mdias, cadrer le dbat public.Autoroute de linformationEt comment ne pas voir dans lacommu-nication orchestre autour de la grve du 19 octobre Lige uneillustration parfaite de ce recours cette mthode pour ma-triserlagenda et ainsi occulter dautres lments ? Cest lhistoire dunhpital en cours de construction qui est emptr dans un procs avecune entreprise du btiment pour lobtention du march. Pas de chancepour cet tablissement, des gr-vistes dcouvrent des travailleursindiens logs dans des conteneurs. Cela sent mauvais pour cetteentreprise. La parade a alors consist monter une histoirecrdible et de parvenir la vendre aux mdias (du pain bnit pourcelles et ceux qui rvent quotidiennement de cas-ser du sucre sur ledos des syndicats). Peu importe de vrifi er la vracit des faitsinvoqus : le contre-feu a march et tous les mdias rptent en boucle les fameux deuxmorts causs par la FGTB de Lige (alors quun entrefi letmentionnait, par exemple, que la voie durgence navait nullement tobstrue dans le second cas).Et eff et daubaine oblige, la brcheouverte par les communicants permet aux forces de droite de surfersur cette vague et daller un cran plus loin dans la guerre contreles syndicats. Aprs lat-tentat vestimentaire, le blocagedauto-routes est un nouvel avatar dont le but avou est de limiterle droit de grve.Contrefeu ?Ceci dit, il est tout aussi lgitime de se demandersil ne serait pas opportun doc-cuper le terrain dune manireanalogue. Car tout rcit est un stimulateur dac-tion, un dclencheuret un directeur de conduites. Et puisque les rcits que nousconsommons au quotidien fabriquent en permanence les systmes devaleur accompagnant le devenir de nos soci-ts 3, ne faudrait-il pasque nous nous remettions (nous) raconter des histoires inspiranteset arracher les moyens de les faire circuler aussi largement quepos-sible ? Cela impliquerait une restructura-tion radicale descanaux de distribution, mais cest une autre histoire.Ainsi, contrairement aux opinions bien tablies, il seraitindispensable de se raconter des histoires. Pour se rap-proprierlimaginaire. Pour prfi gurer des conduites venir. Pour djouer lesquestions convenues, et pour pouvoir commencer dire tout autrechose que ce qui est convenu, prvu, attendu, car la lutte deshommes pour leur manci-pation passe par la reconqute de leursmoyens dexpression et de narration 4.1. Anne Pitteloup, Les fi ctions dangereuses , Le Courrier (27octobre 2007).2. Christian Salmon, Storytelling, la machine fabriquer deshistoires et formater les esprits, La Dcouverte, Paris, 2007, p.20.3. Yves Citton, Mythocratie, Storytelling et ima-ginaire degauche, Paris, ditions Amsterdam, 2010, p.1174. Christian Salmon, op. cit., p. 212.gnrale dcembre 2015.indd 7 17/11/15 09:29
  • TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015TRIBUNE CGSP DCEMBRE 20158www.cgsp-acod-bru.beIRB – INTERRGIONALE DE BRUXELLESRfl chir la communication syndicale et nos rapports avec lesmdias a fait lobjet de la formation organise fi n octobre par laCGSP-Bruxelles pour les dlgus et permanents de ses secteurs. Faceeux, des intervenants issus de la sphre mdiatique, journalistespour la plupart, qui ont partag leur expertise en radio, tlvisionet nouveaux mdias. La mise en perspective et lanalyse cri-tique ontmarqu les changes nourris par lapproche sociolinguistique de MateoAlaluf. Par le biais du vocabulaire quils reproduisent, les mdiasorientent le sens des mots et par consquent la manire dont les idesquils vhiculent sont perues. Dans son Diction-naire duprt–penser1, ouvrage dans lequel il dnonce de tels glissementssmantiques, Mateo Alaluf invite se rapproprier le sens de formulescomme dra-page salarial ; cot du travail ou fl exicurit etrestaurer leur porte sociale.Web First La manire dont linformation se conoit a elle aussivolu. Cela a commenc par la simplifi cation de la chanedintervenants dans llaboration de linfo. Il a fallu faire plus etplus vite avec moins de monde. Par consquent, les journalistes onteu moins de temps pour vrifi er leurs sources et approfon-dir lesujet trait. Dans le mme temps, lavnement des nouveaux mdias qui sesont dvelopps autour de lInternet et de nos terminaux mobiles aboulevers le travail journalistique et la manire de sinformer.Quand on a une info, il faut publier vite, il faut tre lespre-miers, faire le buzz ! Aujourdhui, les journaux imprims, lesradios, les tls qui comptent ont leur site Web, leur compteTwitter, et cest l quest publielinfo en priorit pour tre ensuite relaye par les canauxtraditionnels. Si on combine cette course linstanta-nit, laneutralisation du propos que simposent les journalistes, on obtientune info insipide o le travail de mise en perspective et larecherche sont dlaisss au dtriment de la qualit, au profi t de laCom. Rsultat : linfo rend le plus souvent compte des faits et deleurs consquences sans dvelopper ni analyser les causes desvnements. Cest un appauvrissement que lon peut dplorer, mais cettetendance est devenue une ralit dsormais ancre laquelle nous devonsnous adapter.Contexte antisyndicalCe traitement de linfo nous estdfa-vorable. Lorsque les mdias interrogent systmatiquement lesusagers malchan-ceux des transports en commun qui nont pas pu serendre leur travail ou un entretien dembauche et quils les qualifient dotages de la grve ; quand ils suggrent une relation de causeeff et entre un barrage routier et la mort dune patiente dans unhpital, en faisant limpasse sur les motivations de lactionsyndicale, ils induisent une perception ngative dans lopinionpublique.Dans le mme temps, le patronat tente de criminaliser lesmouvements sociaux en saisissant les tribunaux pour contrerprventivement des actions ou pour-suivre des syndicalistes commelors de la dernire grve des cheminots Bruxelles.Dans ce contexte,gouvernements et partis de droite en profi tent pour durcir leursattaques contre les syndicats et tentent de leur imposer unepersonna-lit juridique et dattenter aux modalits du droit degrve.Promouvoir notre projet de socitCamarades, nous devons tenircompte de ces volutions. La multiplication desactions syndicales est le tmoin du malaise social qui explosepartout en Europe. Notre rle reste celui dun contrepouvoir quisoppose aux politiques antisociales. Il nous appartient daffi rmernotre vision et de dvelopper notre force de pro-position positivepour porter notre projet de socit ax sur la justice sociale et lasolidarit. Pour y parvenir, nous devons mieux communiquer pourconvaincre. Notre stratgie decommunication revue doit faire mer-ger un discours franc etconstructif plus convaincant que la com formate de nosadversaires.Jean-Pierre Knaepenbergh,Secrtaire gnral de lIRB-CGSPMieux communiquer pour nous faire comprendre de tous !Lactualit sociale rcente le dmontre lenvi : le discours syndicalpasse de moins en moins bien dans les mdias traditionnels, tandisque les rseaux sociaux voient se diviser les partisans et lesantis. Dans un climat o les attaques antisyndicales desgouvernements et des organisations patronales nont jamais t aussiviolentes, une partie des citoyens ne reoit plus notre message etne comprend pas le sens de nos actions. Devrions-nous revoir notrefaon de communiquer ?1. Contre la pense molle. Dictionnaire du prt penser – AlalufMato, Couleur Livres, 2014, 160 pages.actions syndicales est le tmoin du malaise social qui explosepartout en Europe. Notre rle reste celui dun contrepouvoir quisoppose aux politiques antisociales. Il nous appartient daffi rmernotre vision et de dvelopper notre force de pro-position positivepour porter notre projet de socit ax sur la justice sociale et lasolidarit. Pour y parvenir, nous devons mieux communiquer pourconvaincre. Notre stratgie degnrale dcembre 2015.indd 8 17/11/15 09:29
  • 9TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015Admi ALR-PARA-BRUwww.world-psi.orgISP-PSI-IOD-ISKAPriorit de droite absolueEn prenant le volant de cet norme engin quest le secteur Admi,nous nous attendions devoir faire face de nombreux carrefoursdangereux, quil faudrait aborder avec prudence et fermet. Mais nousn’aurions jamais cru rencontrer autant de priorits de droiteabsolues. un point tel quil faut se demander dans quel sens vanotre socit ?La crise financire de 2008 fait dsormais sentir ses consquencestelles que nous les avions prdites et il nous vient lesprit cesentiment qutait celui de la population mondiale dans les annes 30en priode davant-guerre.Les situations individuelles sont de plus en plus prcaires et netrouvent aucune solution dans les politiques de droite mises enplace par les gouvernements. La perte de la solidarit et lexclusionamnent toujours le repli sur soi, mais aussi les replisidentitaires qui conduisent aux radicalisations.Comment peut-on laisser labandon des jeunes qui vivent sanslendemain possible et qui ne trouvent que dans les fanatismes leurseule porte de sortie ? Nest-ce pas un de nos plus grands checs entant qutat de droits mais aussi en tant que service public, donc auservice du public que sont ces jeunes galement ?Pire encore, ce gouvernement dcide de les exclure du chmageencore plus rapidement et de les diriger vers les CPAS. Est-ce llavenir que nous voulons pour notre jeunesse ? Ne faudrait-il pasdurgence rinvestir dans les services publics de proximit afin deles encadrer, les animer, les instruire et les former afin quilstrouvent leur place dans la socit ?La Belgique et lEurope sont malades, il y a des signesavant-coureurs qui ne trompent pas : le sentiment dinscuritconomique mais aussi social. Et ce nest pas larme dans la rue quidiminuera ce sentiment de peur de lautre. De plus, la volont duministre de la justice de remplacer des cours dassise (jurypopulaire) par des tribunaux de correctionnelles (jury demagistrats) nest-elle pas aussi un signe que la dmocratie perdpetit petit ses droits ?La question essentielle que nous devons donc nous poser estcomment et quand, un tat dmocratique devient un tat totalitaire ?et il est primordial de regarder dans le rtroviseur, retenir deserreurs du pass afin dviter de nouvelles hcatombes !Toutes nos penses sont aujourdhui auprs de nos camarades franaisavec lesquels nous avons tiss des relations de fraternit et desolidarit depuis de nombreuses annes. Puissent-ils trouver la forcede faire face ce douloureux vnement et de permettre la France derester la grande dmocratie quelle a toujours t.Olivier Nyssen et Andr GillesSecrtaires gnrauxDITOadmi dcembre 2015.indd 9 17/11/15 10:06
  • TRIBUNE CGSP DCEMBRE 201510 TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015AdmiAprs une semaine de feu o notre organisation syndicale a taccuse de tous les maux de la Terre ou presque, il convient derpondre toutes les accusations.Le faire plus tt naurait eu aucuncho, tant les mdias lunisson ont fustig la FGTB.Aprs le passagelheure dhiver, il est temps de remettre les pendules lheureJe dfends le droit de grve, maislinstar de ces racistes ou xno-phobes qui commencent leur phrasepar : Je ne suis pas raciste, mais , il est aujourdhui de bon tonde dve-lopper la mme logique sur le thme : Je dfends le droit degrve, mais . Petite revue des arguments ensuite bombards sur le Net:- On ne peut pas bloquer les routes , – Il ne faut pas bloquerles voies , – Il faut un service minimum , – On nous prend en otage, – Il faut interdire les piquets, je veuxtravailler, moi ! , – et ma prfre : Et le droit au tra-vail, alors ? , argument le plus sou-vent dvelopp par ceux-l mmequi lgifrent de plus en plus dure-ment pour attaquer lesallocataires sociaux, et en particulier les ch-meurs. Et leur droitau travail eux, o passe-t-il ?Ainsi donc, lespace dune journe de grve, dans la dialectique, laFGTB est passe du stade de preneur dotage celui d assassin .Hier,aprs lui avoir fait subir les pires svices, nous, syndicalistesencagouls, nous coupions la tte du malheureux travailleur nongrviste, otage des rouges , non sans avoir post la vido sur le siteoffi ciel de notre syndicat, histoire de bien montrer ce qui attendtous les jaunes quand on les chope.Aujourdhui, nous avons franchiunnouveau cap dans la sclratesse, puisque nous avons profi t dunegrve pour assassiner deux per-sonnes. Que fait la police ? Pourquoinos leaders ne sont-ils pas dj der-rire les barreaux ? La justicelexige ! La justice sommaire des mdias et rseaux sociaux, cettesnelrecht qui condamne les assassins en 48 heures top chrono Commeil se doit dans tout tat de droit.Une attaque orchestreMais revenons au 19 octobre.Premier constat : lattaque du CentreHospitalier Chrtien a t orchestre et relaye et ce, pour diversesraisons. Rappelons-nous dabord la rgle n 1 de la propagande : pourdtourner le regard dun problme, crons un contre-feu1. De qui et de quoi parle-t-on ? Du Centre Hospitalier Chrtien.Cest bien le CH Chrtien qui a port plainte contre X pour homicideinvolontaire et non le chirurgien bloqu sur la route. Le CHC est lecommanditaire du chantier du Mont Lgia, le chantier vis par uneopration de la FGTB, un chantier o on a dcouvert des travailleursindiens vivant dans des contai-ners. De manire fort opportune,lattention des mdias sest porte sur les assassins de la FGTB et nonplus sur ce problme de fond. Rgle n 1 de la propagande : pourdtourner le regard2. Le chirurgien retard ne peut tre quun homme intelligent.Puisquil est chirurgien. Intelligent, mais peu lcoute ou malinform. Ds potron-minet, le 19 octobre, diverses ondes radiosinformaient les auto-mobilistes que le viaduc de Cheratte taitbloqu. Au-del de la journe du 19, le viaduc de Cheratte est entravaux depuis des mois et pour des mois encore. Et desbouchonssy forment tous les jours. Y a-t-il encore un automobilisteligeois qui ne le sache pas ? Apparemment oui, il y en a au moinsun Ny avait-il aucune alternative ? Si, puisque les quais de laMeuse ntaient eux pas bloqus.3. Si ltat des patients est trs juste titre la proccupationpremire de tout le monde (mdical ou non) et ce, au-del de touteconviction ou tout intrt partisan. Sachant son chirurgien bloqu,pour-quoi le CHC na-t-il pas demand immdiatement le transfert enhlico de la patiente danoise vers la Citadelle ? Le 19, dans cethpital public, il y avait deux neurochi-rurgiens de garde. On noseima-giner que le CHC nait pas voulu donn un patient son concur-rentligeois4. On peut par ailleurs stonner de lattitude du CHC qui asciem-ment refus dtablir un service minimum (pourtant lgal dans ledomaine des soins de sant) le jour de la grve, sous prtexte que,comme seule la FGTB faisait grve, limpact serait limit Dfaut deprvoyance ? Par contre, les dclara-tions de la porte-parole delhpi-tal nont eu que peu dchos dans la presse francophone. Cestbien dommage, car lhpital ne dit pas quil y a un lien de cause effet entre le blocage et la mort de la patiente, mais reconnat fortopportunment via son porte-parole dans la presse fl amande quelleveut ouvrir un dbat sur les limites du droit de grve . Vu ladferlante mdia-tique, on peut dire aujourdhui que lobjectif estatteint !Campagne orchestre crivions-nous. Si les attaques du patronat etses bras politiques, le MR ct francophone, et la N-VA ct fl amand,ne surprennent pas, on peut par contre quelque peuRGION WALLONNEJe dfends le droit de grve maisadmi dcembre 2015.indd 10 17/11/15 10:06
  • TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015 11TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015Admistonner de lampleur de lattaqueporte par le monde chrtien. Citons en vrac :absence de la CSC le19/10, – dpt de plainte par le Centre Hospi-talier Chrtien, – sortie des Mutualits chrtiennes, – dpt deplainte du Ministre Prvot, – dclarations de la Ministre Milquet(26/10, La Premire), – dclarations du Prsident du CD&V,Chris Peeters, ancien reprsentant des patrons fl amands,appelant moderniser le droit de grve ,- Le tout relay par les organes de presse amis , ils sereconnatrontLe summum de la propagande tant atteint dans un dito de La LibreBelgique (22/10) intitul fort opportu-nment Tous les syndicats nesont pas aussi destructeurs que la FGTB . Une manire fort peuhabile dappeler voter pour la CSC lors des prochaines lectionssociales de mai 2016Va pour les plaintes !Puisque la mode est au dpt de plaintes, notre organisationinvite tous ses affi lis et, plus largement, tous les citoyens enfaire de mme. Petit tour dhorizon des possibilits et arguments:- Sanction de votre patron pour un retard d des bouchons ou unretard de train ? Dpt de plainte contre le Gouvernement ! Celui-ciest en eff et largement responsablede la situation : il dsinvestit dans les transports publics(coupes dras-tiques la SNCB, fermeture de gares, abandon du projetde RER Bruxelles, tram invisible Lige) et ne sattaque pas lautrecause des encombrements, la voiture de socit. Et ne parlons mme pasde ltat des routes (et du fait que le prix du diesel, lui, vaaugmenter sur dci-sion du Gouvernement) La mme logique prvaut si lemdecin qui devait soccuper de vous est en retard cause des bouchonsquotidiens- Blessure ou dcs sur les routes ? Dpt de plainte aussi. Ltatdes routes peut largement justifi er laccident. Plus largement, quedire dun Gouvernement qui, par la voix de sa Ministre, avoue ne pastrouver de solution pour faire bais-ser le nombre de dcs sur lesroutes en Belgique et sen remet lima-gination des citoyens ?Parenthse : on peut stonner quune Ministre nait dj plus dides aprsun an Que va-t-elle faire de son temps les trois prochaines annes ?Sa pr-sence au Gouvernement est-elle encore bien ncessaire ?- Maladie professionnelle ou burn-out ? Dpt de plainte ! Si voustravaillez dans le secteur public, ce Gouvernement est responsablede votre tat de sant puisquil refuse de remplacer ceux qui partentet fait des conomies tout crin dans votre organisme. Si voustravaillez dans lepriv, il est tout aussi responsable puisquil a fait des tas decadeaux votre patron qui empoche les bnfi ces sans compensation,notamment en termes dobliga-tion dembauches.- En cas de maladie qui se prolonge, dpt de plainte contre leGouver-nement encore. En eff et, si cette maladie se trane enlongueur, pour-quoi ne pas plaider votre impossibi-lit matrielle depayer vos mdica-ments suite au saut dindex et la hausse des soinsde sant ? Atten-tion, mme malade, vous ne tar-derez pas revenirpuisque, selon les nouvelles dispositions du Gou-vernement, au plustard deux mois aprs le dbut de la priode dinca-pacit, vous devrezreprendre le tra-vail. Par contre, en cas de rechute, dpt deplainte invitable !- Malade en fi n de carrire un ge o vous auriez d profi ter devotre pension ? Plainte encore contre ce Gouvernement qui a allongvotre carrire de plusieurs annes tout en diminuant votre pension!Nen jetons plus, la coupe est dj pleine !Absurde ? Alors, vous venez douvrir les yeuxLe combat continue. Dfendons le droit de grve. Point fi nal!Le secteur wallonUn noyau de bons camarades qui se renouvelle dans la continuitla complmentarit entre lapport de sang neuf et la valorisation delex-prienceDepuis quelques mois, il y a eu pas mal de changements dans lesquipes de per-manents : certains gotent dj ou go-teront bientt auxcharmes de la retraite, dautres arrivent emplis denthousiasmepour prendre la relve. Cest le moment, non pas de jouer auxchaises musicales, mais bien de redfi nir les priorits et nouvelleszones de comptences.Et puis cest la fi n de lanne, moment du traditionnel bilandactivits qui, pour notre secteur, est riche de ralisa-tions et depromesses.Enfi n, cest loccasion de redcouvrir la(dream) team Admi dans son ensemble et de faire connaissanceavec les nou-veaux , nouveaux permanents sentend, car affi lis,dlgus, engags, ils le sont tous depuis longtemps. Pas de bleus chezles rouges ! Mais bien des camarades ayant en quelque sorte gravi,pas pas, les chelons syndicaux, particip des nombreux Comits etCommissions, et qui maintenant renforcent le secteur par leurexprience de terrain.admi dcembre 2015.indd 11 17/11/15 10:06
  • TRIBUNE CGSP DCEMBRE 201512 TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015AdmiBienvenue Anne Deprez, historienne et dmographe, charge derecherches lIWEPS depuis 2001. Affi lie depuis quelle est tudiante,elle vient dune famille de militants de gauche. Et a donc trslogiquement poursuivi son engagement en tant dlgue lIWEPS, membredes Comits OIP de la Rgionale de Namur et wallons.Son arrive dbut octobre comme technicienne du Secteur XVI taitun peu inopine Le jeu de dominos des successions la appelereprendre en partie et pour commencer les fonc-tions de FabioPasqualino au niveau des OIP wallons.Par son exprience sur le diffi cile pro-blme du statut desscientifi ques dans les OIP, Anne va dabord se spcialiser danslaccompagnement des dlga-tions syndicales des organismes tels quelIWEPS, lISSeP, le CRAW, mais aussi le circuit Spa Francorchamps(SA de droit public appartenant notre secteur) ou lAgence dunumrique. Avant de sappliquer connatre tous les OIP, trs diversifis, qui composent le secteur wallon, leurs dlgations et leursrelations avec les Autorits.Jai la chance, se rjouit Anne, de pou-voir, en dbarquant ainsi,profi ter de lexpertise de Fabio et de Laurent .Transition facile.Le Secteur XVI est solidement reprsent depuis quelques annes dj parFabio Pasqualino (ex Forem) et Laurent Decooman (ex IFAPME). Lquipeva donc se partager le support des diff rents OIP, en fonction dela zonegographique o ils habitent et de leurs points forts respectifs.Ainsi chaque OIP aura son rfrent, mais les deux autres permanentsseront bien sr toujours mis au courant des problmatiques, et il yaura concer-tation sur les grandes orientations, ainsi pas derisque de rupture dans le suivi des dossiers.Laurent Decooman est le Prsident CGSP Admi pour le Secteur XVI,il est dtach permanent. Les ngocia-tions pour le Secteur sont dansses attributions. Et, grce au renforcement de lquipe par la venuedAnne, il veut miser sur notre prsence aussi frquente que possibleaux Comits de chaque OIP, pour mieux connatre les dlgations et sefaire connatre delles, quadriller le terrain en quelque sorte. Untravail de reprsentation, de concertation, de ngociation dans leplus beau sens du terme.Maintenant la voix des OIP se fait davantage entendre au SecteurXVI : nous sommes bien l .Fabio Pasqualino va, tout en gardant les dossiers les plus conflictuels dans lesquels son exprience sera un solide atout, lgrementse mettre en retrait de la gestion quotidienne du Secteur XVI, pourse consacrer pleinement la mise en place dune Communica-tionperformante et rnove.Depuis mai dj, le site Internet cgspadmi.be sest dvelopp etenrichi. Sa nouvelle forme met bien en vi-dence les actions menes par la CGSP Admi, laisse une large partaux photos et rsume, clairement et simplement, le pourquoi de nosrevendications.Alimenter le site en faisant converger les chos des rgionales eten pro-posant chaque fois une rfl exion approprie requiert un suivide tous les instants. Le site se doit dtre crdible, sr 100 %, sansremuer dair pour le plaisir de faire du bruit. Dans le mme ordredides, Fabio a encore de nombreux projets, notamment rfl chircomment ins-crire le secteur Admi dans les rseaux sociaux sans cderlimmdiatet et au manque danalyse ; le Secrta-riat wallon ne veutpas «balancer» linformation sans lavoir digre et pris en comptetoutes ses implications. Dvelopper les moyens dinformationexistants. Peut-tre alimenter la page Facebook du secteur. Maisaussi se pen-cher sur la propagande, sur la cration de tracts, surles supports illustrsEnfi n Fabio remplace le camarade Bernard Hamont, frachementretrait, en tant quadjoint des deux secrtaires gnraux du secteuret, ce titre, va aussi se charger de toute une srie de tches desecrtariat (PV, rdaction darticles).Cela se passe au Secteur XVIAnne DeprezLaurent DecoomanFabio Pasqualinoadmi dcembre 2015.indd 12 17/11/15 10:06
  • TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015 13TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015AdmiBienvenue Michle Jassogne, ori-ginaire de Charleroi,travailleuse mdico-sociale lONE depuis 1983, la CGSP depuistoujours, qui tait jusquen 2014 Prsidente de la dl-gation de lONE ;son mandat a t repris par Sandrine Ducastelle.Maintenant dlgue permanente pour le Secteur XVII, aprs quelquesmois dapprentissage, Michle paule plei-nement Patricia Vermoote,jusqualors la seule et unique rfrente. Nous sommes»interchangeables» car nous nous mettons rciproquement au courantde cequi se passe dans chaque OIP. On se voit au moins une fois parsemaine, le tlphone cest tous les jours, donc on sait parfaitementtout ce qui advient ici ou l. En ngociation, par exemple, jy vais,Patricia y va, en fonc-tion des agendas. Et si ncessaire, nous yallons deux. Cest une organisation, trs souple et surtout trspragmatique.Et grce au renfort de Michle, Patricia peut continuer coordonnerles forma-tions au sein du secteur et sinvestir dans de nouveauxdossiers quelle reprend (conseil dAvis de lONE, Commission dAgrmentAccueil Temps libre).Cela se passe au Secteur XVIICela se passe la PoliceBienvenue Alain Rorive, 48 ans, poli-cier communal Huy. Dlgudepuis presque 20 ans. En 2000, il a particip aux travauxprparatoires la Rforme des polices, et ce moment-l dj, il avait tenvisag quAlain devienne permanent. Mais Alain (cest tout sonhonneur) se sentait trop jeune, pas suf-fi samment expriment etnavait pas donn suite, tout en restant impliqu et volontaire auniveau syndical rgional.Maintenant, aprs plus de 10 ans dex-prience en ngociations, aprsavoir apport son aide – trs apprcie – Marie-Claire Delmelle,Secrtaire rgio-nale de Huy, pour les dossiers Police bien sr maisaussi pour celui fort com-plexe des Pompiers, il se sent prt.Au 1er novembre 2015 il devient donc offi ciellement dlgupermanent. Jai accept car jai toujours pris plaisir dans mon rle dedlgu syndical, et un poste de dlgu, je crois, me convientmer-veille. Si javais refus en 2000, ctait par inexprience, pas parmanque dintrt !Alain va surtout soccuper des zones de Namur, du Luxembourg,dune partie du Brabant wallon, sans oublier Huy-Waremme. Je vaisfaire le maxi-mum pour rayonner dans tous les CCB, Commissionstechniques, circuler dans les entits et proposer de lassistancetechnique aux secrtaires rgionaux .La dlgation permanente police du sec-teur peut aussi compter surlexprience dYves Zanatta, ancien gendarme, per-manent depuis 2006,et de Michel Tefnin, lorigine policier commu-nal Grce-Hollogne,dlgu depuis 1979 et dtach en 2001 et dsign Prsident du Comittechnique wal-lon de la police (entre autres mandats). Michel est ce jour leseul rouge a avoir t prsident du service social de la police Maisdans quelques mois, ces deux camarades partiront la retraite etdici l, ils feront le maximum pour mettre leurs connaissances ladisposi-tion de leurs successeurs.Les gros dossiers empoisonns, dans un futur sans doute proche,seront aussi pour Eddy Quaino qui a suc-cd en mai 2015 NicolasAntoine. Le Gouvernement va lancer les dbats sur lavenir des agentsde police ainsi que sur les tches-cl de la police intgre. On parlede 116 missions rpertories. La crainte, probable-ment fonde est quecertaines mis-sions des policiers soient privatises. La CGSP estvigilante : nous les per-manents sommes vigilants et nous nelaisserons pas dtricoter un pan de plus du service public .Michle JassognePatricia VermooteAlain RoviveYvesZanattaMichelTefninEddyQuainoadmi dcembre 2015.indd 13 17/11/15 10:06
  • TRIBUNE CGSP DCEMBRE 201514 TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015AdmiInterface indispensable entre les permanents, les rgionales, etles secrtaires gnraux, lquipe administrative, dont les missionsprincipales sont les contacts critsavec les rgionales et les dlgations, la gestion des cotisationset des paie-ments la source, les convocations et rapports derunions, limpression des congs syndicaux et des documents pour lescongrsChristiane Masy, pilier du service et du secteur, a commenc sacarrire profes-sionnelle en 1979, la rgionale FGTB du centre. laCGSP depuis 1982, elle est dactylo au secteur paras avec GeorgesSolau, Fred Patrie et Raoul Guerdon. Puis secrtaire administra-tivede Dany Vassart depuis 23 ans Toujours fi dle au poste, la fusionentre ALR et parastataux lui a permis de travailler avec LilianeLemauvais, puis Andr Gilles et Olivier Nyssen.Cest une chance inouie davoir une place ici le cri du coeur deDorothe Bellantoni dmontre son enthou-siasme et sa motivation. Aprsde nombreux boulots la fi n de sestudes, elle est engage quelques mois pour de lencodageinformatique la CGSP. Et, il y a 7 ans, son contrat ter-min, lesecteur Admi qui cherchait une bonne secrtaire la rappeleBruxelles. Elle est un peu le rfrent informatique, souvent son aideest sol-licite et a lui plat !Mireille Masy est la dernire arrive (2012). Mais son exprienceprofes-sionnelle est grande et varie : 8 ans de secrtariat au PSboulevard de lEmpe-reur, un an comme secrtaire du pr-sident dugroupe PS au Parlement, de nombreuses annes au CPAS dEcaus-sines Etaccessoirement, elle est avec sa sur Christiane trs implique dansle mouvement de jeunesse Les faucons rouges : animatrices,intendantes, responsables de la formation des nou-veaux animateurs,et maintenant orga-nisatrices des runions danciensMerci ces trois chevilles ouvrires du secteur qui se plient enquatre au quotidien pour faire tourner au mieux cette grossemachine quest le sec-teur Admi.Cela se passe place FontainasCela se passe au Secrtariat wallonLes deux secrtaires gnraux, Andr et Olivier, ont en charge lagestion quo-tidienne politique, fi nancire et admi-nistrative dusecteur, en collaboration avec les 4 secrtaires (inter-)rgionaux duCentre-Sud-Est, Charleroi, Lige et lOuest.Sur le renouveau de lquipe, Olivier constate que la prsence desanciens a grandement facilit notre mise en place et voil que 2 ansou 3 ans aprs, nous jouons notre tour ce rle et intgrons avecplaisir des nouveaux permanents que nous connaissons bien parcequils sont dj fort impliqus dans travail syn-dical.Andr et Olivier avaient de beaux objectifs en prenant leursfonctions de secrtaires gnraux, dont le plus important tait depoursuivre en per-ptuant le fonctionnement dcentra-lis du Secteur enRgionales.Dautres objectifs taient de pour-suivre et complter la formationsec-torielle des nouveaux dlgus (rcent exemple de llargissement deloff re de formation : une formation argu-mentation est proposesaux dl-gus) et la diff usion de linformation tous (refonte du siteinternet).Leurs mandats sont de srieux dfi s et la situation gnraleactuelle ne fait quaccentuer lobligation de ragir vite et bien faceaux attaques. Comme le dit Olivier Nous ne sommes quau dbut de latentative de mise mort de la fonction publique. La CGSP-Admi estplus dter-mine que jamais ne pas se laisser faire.Si Oliver Nyssen est lintervenant pri-Christiane MasyDorothe BellantoniMireille MasyMireille MasyPour conclure, le bilan des quelques mois en commun de la jeunequipe en charge du Secrtariat wallon, Andr Gilles (lu en 2012) etOlivier Nyssen (lu en 2013), sous la prsidence de Martine Ugolini,Prsidente du secteur wallon et fdral (lue aussi en 2013). Un groupeaux caractres trs diff rents apportant un bel quilibre au secteur.Ainsi nos deux secrtaires gnraux sont trs complmentaires, pouremployer une mtaphore connue : Andr serait leau et Olivier le feu.Quant Martine, elle apporte la srnit.La Prsidente, se rjouit Olivier Nyssen, est une personnalitunifi catrice et pacifi -catrice, qui maintient le lien etlquilibre entre les rgionales. la barre des runions, elle apaiseles esprits et propose une analyse toujours juste et modre desarguments et des positions prises.admi dcembre 2015.indd 14 17/11/15 10:06
  • TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015 15TRIBUNE CGSP DCEMBRE 2015Admivilgi pour toutes les matires lies aux Pouvoirs locaux et laPolice, cest Andr Gilles qui est la manuvre en ce qui concerne lesOIP. La 6e Rforme de ltat et le transfert de nombreuses comptencesvers les Rgions ont accru le travail au niveau des OIP : la crationdu nouvel OIP sant wal-lon, par exemple, demande et deman-derabeaucoup dnergie. De mme, avec Fedasil et la ux de migrants, lesdossiers importants et compliqus ne manquent pas. Comme secrtairegnral du secteur wallon mon objec-tif est de suivre tous lestransferts de com-ptences. Cela ne fait que commencer ! Famifed, cest pour 2017 !Et puis je voudrais aussi redynamiser les comits et les commissionsrgionales OIP, mieux les suivre, avoir davantage de contacts avecla base. Renforcer les liens .Certes le bilan des premiers mois est plus que satisfaisant, etle temps a pass toute vitesse ! Les secrtaires gnraux ont russisuivre le rythme et mettre en oeuvre leurs objectifs. Mais pasquestion de se reposer sur ses lauriers, outre les dossiers encours, dont les pensions, le sous-fi nancementdes services publics (licenciements dans les pouvoirs locaux,diminu-tion drastique des dpenses dans les OIP, non remplacement deperson-nel, absence de nominations), la cration de lnorme OIP Santwal-lon, les problmes rcurrents dans les hpitaux publics, la policeet chez les pompiers, il est lheure de prparer les congrsstatutaires qui auront lieu en 2016. Excusez-du peu !»Il nest pas ncessaire daller vite. Le tout est de ne passarrter.»ConfuciusOlivier Nyssen Martine Ugolini Andr GillesFonction publique fdraleFormations certifi esFin septembre sest tenue une runion du Conseil consultatif desformations, loccasion de faire le point sur la situa-tion desformations certifi es.Il ressort que 12 formations certifi es sont toujours actives,il sagit de :Selfmanagement Niveaux A et B CACERBV07X ;Ecrire avec professionnalisme Niveaux A et B CACERCO08X ;Communiquer plus effi cacement et grer son temps dans le cadredune situation dinspection Niveaux A et B – CACERM089X ;Gestion de lagressivit et lintimi-dation et gestion du tempsdans le cadre dune inspection/dun contrle Niveaux A et B CACERM090X;Techniques de prsentation Niveaux A et B CACERM105X ;Dynamique de groupe Niveaux A et B CACERPO07X ;Grez vos projets – niveau de base Niveaux A et B CACERSA1AX;Utilisation base dExcel et avan-ce de Word Niveaux B et C -CACERMB01X ;Rapporter oralement et par crit Niveaux C et D CACERM092X ;Travailler en quipe Niveaux C et D CACERM095X ;Grer les tches et linformation Niveaux C et D CACERM102X ;Communiquer de faon plus effi cace avec les collgues et/ou lesclients Niveaux C et D CACERM104X.Une formation certifi e a t clture en septembre 2015 : Serviceen salle Niveau D CACER100DX.La planifi cation des preuves suit son cours comme prvu. Ledernier test devrait avoir lieu en septembre 2016.Les formationscertifi es organises en grands groupes fonctionnent ce quipermet de respecter le planning.Pour les candidats qui se trouvent encore sur les listesdattente des for-mations, les personnes de contact (SPOCS) des diffrents dpartements ont t informes. On rappelle galement aux SPOCSquils doivent imprativement conseil-ler aux diff rents candidatsdtre prsents leur session, il y va de leur intrt.Tous les tests aux formations certifi es encore ouvertes serontclturs au plus tard en septembre 2016.Renseignez-vous auprs de la per-sonne de contact de votreorganisme avant quil ne soit trop tard !Andr Gillesadmi dcembre 2015.indd 15 17/11/15 10:06
  • TRIBUNE CGSP DCEMBRE 201516AdmiSOMMAIRETRIBUNEInfos Admi09 / dito Priorit de droite absolueRgion wallonne10 / Je dfends le droit de grve mais11 / Lesecteur wallonFonctions publiques fdrales15 / Formation certi es16 / lirewww.cgspwallonne.beInfos GNRALES2 / Actualits Dans nos rgionales3 / dito Face la terreur : plusque jamais lasolidarit4 / Fedasil Le droit dasile est-il alin ?6 /International Congrs de la CUT Brsil :principaux d s pour les services publics7 / Le mot qui pue Lestorytelling8 / IRB Mieux communiquer pour nous fairecomprendre de touswww.cgspadmi.beBureaucratie Toute rforme pour rduire lingrence de ltat aurapour eff et ultime daccrotre le nombre de rglementations et levolume total de paperasse . Aprs le succs de Dette : 5 000 ansdhistoire, David Graeber revient avec un texte passionnant etrebours des ides reues sur lemprise de la bureaucratie dans nossocits contemporaines. Comment en sommes-nous arrivs, dans unesocit dite librale, passer une grande partie de notre temps remplirde plus en plus de formulaires ? Et quel point nos vies sont-ellesgches par toute cette paperasserie sans fi n ? Pour rpondre cesques-tions, lauteur sintresse lhistoire de notre rapport singulierla bureaucratie et rvle comment elle faonne nos vies tel point quenous nen avons mme plus conscience. Linanit de cette pape-rasseest-elle symptomatique de la violence tatique ? Ou ne serait-ellepas plutt un instrument du capitalisme, fi nancier notamment, quiexercerait son contrle travers elle pour asseoir son pouvoir.David Graeber est docteur en anthropologie, conomiste etprofesseur la London University.David Graeber, Bureaucratie, d. Les Liens qui Librent, Paris,octobre 2015, 300 p., 22 .LIREMensuel de la Centrale gnrale des services publics (CGSP) de laFGTB – diteur responsable : Gilbert Lieben – Place Fontainas, 9/11- 1000 Bruxelles – tl. 02 508 58 11Membre de l’Union des diteurs de la Presse Priodiqueadmi dcembre 2015.indd 16 17/11/15 10:06
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